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Durant 9 années, j’ai été salariée dans une grosse structure (à échelle internationale). On devient vite un salarié parmi une masse d’autres et dans ce genre de boîte et personne ne va te dire quoi faire ou comment évoluer. Toutefois, si on creuse un peu et qu’on a envie d’aller de l’avant, il existe de nombreux moyens d’évoluer au sein de l’entreprise… ou pas !
S’informer
Mon premier conseil, si vous souhaitez devenir free-lance est le plus important : connaissez vos droits. Un salarié avisé est un salarié protégé. D’abord, suivez attentivement ce qu’il se passe dans l’entreprise grâce aux publications des PV des réunions CSE (qui ont lieu tous les mois). L’entreprise a pour obligation de les afficher en évidence, mais bien souvent elles ne sont pas lues. Dommage, car vous risquez de passer à côté d’infos primordiales, telles que des remaniements, des changements plus ou moins importants, les négociations des primes, etc.
En parlant du CSE, j’ai souvent entendu dire que si on n’était pas syndiqué-e, le CSE ne pouvait rien faire pour nous. C’est bien évidemment faux. Syndiqué-e ou pas, vous pouvez solliciter un représentant du personnel à tout moment afin qu’il vous conseille et si besoin, vous représente ou vous porter assistance lors d’un entretien avec un supérieur hiérarchique. Donc soyez impliqué-e dans la vie de votre entreprise, vous pourriez avoir des informations primordiales pour votre projet personnel.
Se former
Si votre entreprise le propose, faites des formations internes. C’est tout bénef’, vous êtes payé-e à apprendre de nouvelles choses ! J’ai suivi de nombreuses formations, des cours de langues, des cours sur les différentes cultures et l’attitude à adopter avec certaine clientèle étrangère, des cours de gestion du stress, gestion des litiges. J’ai même carrément appris un autre métier, celui de gouvernante d’établissement ! C’est enrichissant à titre personnel, mais aussi super pour votre CV.
En tant que salarié-e, vous pouvez aussi faire des formations financées par vos heures de travail (et donc prises en charge par votre entreprise), grâce au « compte CPF ». Je vous conseille de lire le lien si ça vous intéresse ! Ce programme vous permet de cumuler de l’argent pour vous payer une formation, soit en lien avec votre métier actuel, soit en lien avec votre projet. Tout se fait en ligne et le choix des formations est vraiment vaste, vous pouvez même faire financer votre permis de conduire par ce biais !
Je me suis servie d’une partie de l’argent de mon compte CPF afin de financer une formation d’une semaine à la Chambre de Commerce de ma région. C’était une formation très enrichissante sur le plan technique et humain ! J’ai appris tout ce qu’il me fallait pour ma boîte : faire une étude de marcher, déterminer ma clientèle idéale, faire un plan d’action, mais aussi la compta, la partie juridique, les différents statuts de société, etc. Il est primordial de se former lorsque l’on veut se lancer en tant que free-lance ! Nous devons endosser de nombreuses responsabilités et ne pas s’informer et se former correctement, c’est courir droit dans le mur.
Se lancer
Saviez-vous que vous pouviez ouvrir votre micro-entreprise tout en continuant de travailler à temps plein ? Evidemment, ce n’est pas jouable dans tous les secteurs professionnels, mais ça peut-être un bon compromis pour les frileux.
Pour ma part, j’ai cumulé mon travail et mon entreprise durant 9 mois avant de devenir entrepreneuse à temps plein. A vous de vous organiser pour que les deux soient compatibles, sachez en revanche que vous n’aurez pas le droit de faire cela si votre micro-entreprise est en concurrence directe avec la boîte qui vous embauche ! En cas de cumul des deux activités, vous pouvez dire adieu au temps libre qu’il vous restait ! Prenez conscience que si vous n’avez que peu de temps à consacrer à votre boîte car vous travaillez déjà beaucoup en tant que salarié-e, c’est votre micro-entreprise qui en pâtira et vous risquez de stagner un moment. Sachez qu’il existe une solution alternative, c’est le congé de création d’entreprise.
Puis s’envoler
J’ai finalement décidé de prendre le large et de quitter mon métier au bout de 9 années de salariat ! J’ai fait la demande d’une rupture conventionnelle, qui a été acceptée par la direction – après des mois de négociations. Ce fut un parcours éprouvant psychologiquement, j’ai dû faire face à des obstacles qui ont ralenti considérablement la procédure et qui a reculé mon départ de quasiment trois mois. Je suis finalement retombée sur mes pattes et tout s’est déroulé pour le mieux.
Pour votre départ, vous avez donc trois options :
- La rupture conventionnelle. Idéale, elle vous permet d’obtenir les allocations chômage ainsi que les indemnités de départ. C’est une rupture de contrat où les deux parties (l’employé et la direction) se mettent d’accord pour un départ à l’amiable.
- La démission pour création d’entreprise. Elle vous permet de démissionner et d’avoir droit à des aides sociales, sous certaines conditions. Il vous faudra constituer un dossier et c’est à l’employeur de décider ou non s’il valide. Moins avantageuse que la rupture conventionnelle (qui compte plus pour un licenciement qu’un départ volontaire), elle reste une alternative intéressante pour partir d’une entreprise dans de bonnes conditions.
- L’abandon de poste. C’est le plan B, celui qui nous permet de prendre la porte de sortie et de toucher des allocations chômage par la suite. L’abandon de poste est le dernier recours, lorsque l’employeur ne peut ni valider la rupture, ni la démission. Je vous conseille de bien réfléchir à cette option, mais sachez que le pire qui puisse se produire, c’est le licenciement… et c’est ce que vous voulez, non ?
J’espère que cet article aura pu vous éclairer, n’hésitez pas à me faire un retour avec votre propre expérience ! Pour finir, je vous conseille deux lectures très intéressantes et qui m’ont énormément servi pendant ma formation :
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