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Depuis le début…
On a toutes eu un-e camarade à l’école un peu bizarre, qui restait seul-e souvent et qui ne parlait pas du tout en classe. Et bien, pour le coup, c’était moi ! Depuis ma plus tendre enfance, je me souviens préférer m’isoler à la récré pour bouquiner ou jouer à la Gameboy toute seule. Je passais pour la bizarre de service et ça m’a touchée profondément toute ma vie.
L’impression d’être fatiguée par les gens, l’agitation et les lieux bondés. Un samedi soir au calme à la maison, devant un bon repas livré et un bon film, c’était le pied… Longtemps outsider, je n’ai jamais su faire semblant d’apprécier la vie en société. Du coup j’ai toujours un peu complexé devant ces gens à l’aise avec les autres, qui arrivent à se présenter ou même téléphoner facilement (coucou la phobie du téléphone).
Et c’est mon côté introverti qui rend l’écriture de cet article un peu complexe pour moi, mais je tenais à vous en parler.
Mais avec le temps…
Avec les expériences et surtout cet exercice incessant d’accepter toutes les facettes de moi-même, physiques et mentales, j’ai compris que mon côté solitaire était la source tout ce que j’aimais dans ma vie.
Mon amour de la solitude me permet de prendre chaque jour du temps seule. Un besoin devenu vital sous peine de grosse fatigue et donc d’énervement. Aussi, le fait de peu parler en société me permet d’écouter et d’observer. J’analyse. Je prends le temps de réfléchir. Et c’est une source d’inspiration énorme que d’écouter les gens parler et observer. Apprendre à connaître quelqu’un non pas grâce à ce qu’il raconte, mais par ce qu’il transmet physiquement : gestes, postures, expressions du visage, intonations… C’est mon super pouvoir : l’analyse.
Un super-pouvoir
Ce que j’essaie de vous dire, c’est que d’être en dehors du moule rigide de notre société n’est pas un problème, mais bien une force. Être introvertie ne doit jamais vous servir d’excuse pour ne pas vous lancer des challenges, comme (au hasard) : faire une séance photo.
Nous avons un talent d’analyse et d’introspection qui nous permet de ne rien dévoiler tout en prétendant le faire. C’est notre carapace. Lâcher prise n’est pas toujours évident et par moment quand cela arrive, c’est libérateur. D’autres fois, se dévoiler peut nous paraître être impossible, comme un acte de faiblesse. Mais est-ce une faiblesse que de se dévoiler le temps d’une séance photo rien que pour nous ? Ou au contraire, est-ce relever un défi ? Pensez au sentiment que vous auriez si vous deviez tenter l’expérience…
Nous avons ce tempérament que l’on appelle « timidité » par facilité et c’est notre façon de vivre, d’évoluer dans notre univers. C’est ainsi que nous sommes faites et nous devons le porter comme un étendard. Nous n’avons pas à changer ce que nus sommes pour rentrer dans un moule qui au final ne convient à personne. Nous n’avons qu’un seul choix à faire : nous aimer telles que nous sommes.
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